Vers la fin du mois de février 2022, on a observé une certaine hausse des taux de crédits immobiliers. Ce phénomène s’est poursuivi jusqu’au mois de mars en atteignant une hausse de 10 points de base (0,10 %). Cette augmentation reste assez légère, mais elle est constante, ce qui inquiète les investisseurs dans le domaine de l’immobilier. Il semble que cela soit lié indirectement au conflit opposant la Russie à l’Ukraine. La question se pose alors si la remontée de ce taux est simplement passagère ou bien si elle va se pérenniser jusqu’à la fin de l’année.
Une très légère hausse en trois mois
Il fallait s’y attendre à cette augmentation au regard des évènements actuels. Le taux de crédit immobilier s’était pourtant stabilisé, soit entre 1,05 et 1,06 %, après une importante baisse en fin d’année 2021. Actuellement le taux moyen tend vers 1,07 %. Toutefois, ce dernier reste viable pour les emprunteurs, voire même encore assez attrayant. Bien évidemment, ce chiffre évolue radicalement en fonction de nombreux paramètres.
Mais il en ressort que les taux réels varient selon de nombreux éléments, notamment la durée. Ainsi pour les emprunts remboursables sur 7 ans, il se situe à 0,88 % (le plus bas) tandis que pour les taux sur 10 ans, 20 ans et 25 ans, il est respectivement de l’ordre de 1,00 % ; de 1,15 % et de 1,40 %.
Réduction du délai de traitement des demandes de prêt
Même si le taux moyen des prêts immobiliers augmente légèrement et demeure attrayant, cela entraîne tout de même quelques conséquences au niveau de la demande. Celle-ci a baissé drastiquement de moins de 15 % depuis le mois de janvier. Néanmoins, cela permet aux prêteurs de réduire les délais pour le traitement des dossiers de demande de crédit.
Aussi, durant tout le premier trimestre de l’année 2022, plus de la moitié des emprunteurs obtiennent une suite favorable en moins de 14 jours, contre 16 en fin d’année 2021. Cela ne signifie pas que les établissements bancaires débloquent plus facilement les crédits. Ils restent tout de même très attentifs sur les revenus et la situation personnelle de l’emprunteur. Tant, ils restent sélectifs.
Par conséquent, selon Bankkeys, packageur en crédits (MOBSP), les emprunteurs auront tout intérêt à se confier à l’expertise d’un courtier pour éviter le rejet systématique de leur demande. Cette démarche leur permettra d’ailleurs d’obtenir des conseils pour l’ensemble du projet financé par un prêt immobilier.
Augmentation simultanée du taux minimal et du taux moyen
Enfin, pour la toute première fois depuis une dizaine d’années, l’augmentation du taux d’intérêt minimum entraîne également une remontée du taux moyen. Cette situation ne risque pas de s’améliorer dans les prochains mois notamment avec une croissance importante des taux des Obligations assimilables du Trésor (OAT) émis par l’État qui sont aujourd’hui de 0,65 %. Ce chiffre a littéralement doublé puisqu’en janvier, il ne dépassait pas les 0,33 %. Logiquement, les établissements prêteurs auront plus de marge pour augmenter les taux d’intérêt non seulement pour le crédit immobilier, mais aussi pour les autres types de prêts.